( AFP / FABRICE COFFRINI )
L'assureur suisse Swiss Life a dévoilé jeudi des primes meilleures qu'attendu sur neuf mois grâce à ses activités d'assurance vie en France, mais reste prudent sur un de ses objectifs financiers compte tenu de l'évolution de l'immobilier en France et en Allemagne.
En France, son plus gros marché après la Suisse, les recettes des primes ont grimpé de 12% entre janvier et fin septembre, à 5,6 milliards d'euros, augmentant de 15% dans l'assurance vie, a-t-il indiqué dans un communiqué.
Elles ont nettement dépassé la progression en Allemagne, où les recettes générées par les primes ont augmenté de 4% à 1,1 milliard d'euros, et en Suisse où elles se sont étoffées de 1%, à 8 milliards de francs suisses (8,5 milliards d'euros), a annoncé l'assureur qui faisait un point sur son activité sans publier ses résultats complets.
Sur l'ensemble de ses activités, le groupe a vu les recettes de ses primes progresser de 3% sur un an, à 15,8 milliards de francs suisses. Les analystes interrogés par l'agence suisse AWP les attendaient en moyenne à 15,7 milliards de francs.
Ses entrées de nouveaux capitaux dans ses activités de gestion d'actifs se sont toutefois inscrites en-deçà des prévisions, à 3,4 milliards de francs. Les analystes les escomptaient en moyenne à 4 milliards de francs.
A 11H42 GMT, l'action perdait 1,73% à 709,70 francs suisses, à contre-tendance du SMI, l'indice phare de la Bourse suisse, en hausse de 0,14%.
"Ces résultats sont bons", a jugé Simon Foessmeier, analyste chez Vontobel, dans un commentaire boursier, qui note que les activités en France "sortent du lot". Mais il en fallait davantage "pour faire bouger l'aiguille", selon lui, au regard de la valorisation élevée du titre en Bourse. Depuis janvier, il s'est apprécié de plus de 22%.
Les investisseurs attendent surtout les nouveaux objectifs que le groupe doit dévoiler début décembre. L'assureur, qui revoit sa feuille de route tous les trois ans, s'attend à dépasser plusieurs des objectifs qu'il s'était fixé pour fin 2024.
Cependant, il vise "l'extrémité inférieure de l'ambitieuse fourchette" de 850 à 900 millions de francs concernant les recettes générées par les frais et commissions, a précisé l'assureur.
"La poursuite de la normalisation des marchés immobiliers en Allemagne et en France sera déterminante à cet égard", a-t-il expliqué dans le communiqué.
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